Zébu et Riz

Zébu et Riz : Symboles culturels de Madagascar

Connaissant Madagascar, le zébu et le riz font partie des symboles qui représente l’ile.

Le zébu et le riz sont deux éléments très importants de la culture et de l’économie malgaches. Dans les traditions malgaches, les deux ensemble sont souvent associés dans les traditions malgaches. Par exemple, lors des mariages, il est courant d’échanger du zébu contre du riz. Ces deux éléments sont également étroitement liés à la culture et à l’identité malgaches.

Zébu

Zébu et Riz

Origine du Zébu à Madagascar

La présence du zébu, connu à Madagascar sous le nom d’omby, n’est pas nouvelle sur la Grande Ile ! Les premières observations de ces bovidés à Madagascar remontent au 8ème siècle. Des fouilles archéologiques l’ont révélé, notamment à Andramasina Ambohimanana dans le sud et les hauts plateaux.

 Selon les chercheurs, ces premiers zébus étaient petits et, surtout, sans bosses. Ce n’est que par les courants migratoires d’Afrique et de l’île du Sud que de nouvelles races se sont installées sur l’île, comme le bétail à bosse. Cette dernière race est progressivement devenue le standard pour la plupart des éleveurs malgaches. Jusqu’au point où le zébu, toujours considéré comme signe de richesses et prospérité pour son propriétaire.

Symbole de richesse et de pouvoir

 Autrefois et aujourd’hui, dans de nombreuses régions de l’île, la richesse d’une personne se mesure au nombre de zébus qu’elle possède. Ses bestiaux sont ses capitaux les plus avantageux. Dans le pays Mahafari au sud du pays, lorsque le propriétaire décède. La majeure partie du troupeau on l’abatte et les cornes on les expose sur sa tombe pour montrer sa richesse. Les familles les plus puissantes sont celles qui possèdent les plus gros troupeaux. Cette propriété familiale, identifiable par affectation, était placée sous l’autorité de la branche aînée (le fils aîné le plus âgé de la fratrie). Mais il est bon à savoir que le roi reste le plus puissant. Pendant beaucoup de temps, pour les jeunes filles, comme cadeaux ou présent, on offre un zébu

Dans les cérémonies et les Rituelles

 C’est aussi un animal sacré et joue un rôle important dans les rituels. Et les rituels doivent être encadrer par un ombiasy (devin) avec accompagnement d’un ou plusieurs zébus.  Puisque le nombre dépend de la couleur de leurs vêtements (un fait connu seulement d’ombiasy). Il est idéal d’avoir autant de zébus que possible en cas d’éventualité.  Razana dit que des sacrifices, également pratiqués à certaines occasions, comme des sacrifices aux ancêtres :

A Anivorano Nord au nord, nourrir les crocodiles sacrés du lac Antagnavo

Communiquer avec les ancêtres des Highlands et demander leurs bénédictions lors de toute inauguration

Dans le nord de la province de Toamasina. Demande d’autorisation de cultiver des terres arables là où se trouvent des tombes

Diverses utilisations du zébu

Les zébus sont encore largement utilisés comme outils de travail dans les zones rurales de Madagascar à ce jour. Une charrue à zébu peut même être aperçue parmi les voitures aux abords des communes rurales de la ville d’Antananarivo. Labourer les champs, transporter les récoltes, transporter les marchandises, etc… On utilise un peu encore la charrue aujourd’hui.

 Les taureaux à cornes font également l’objet d’un sport national : la savika.  Zebu Kid s’accrochait aux bosses, utilisant ses jambes comme une sorte de ressort pour éviter de tomber et de se faire marcher dessus. Il faut s’y tenir le plus longtemps possible. Dans les hauts plateaux du centre de Madagascar, les hommes de l’ethnie Betsileo pratiquent le “zebumachie” pour impressionner les jeunes filles. De plus, les cornes et les peaux de cet animal servaient de matières premières aux artisans qui fabriquaient divers objets : ornements, tambourins, ustensiles, etc.

La rareté du zébu

 On a longtemps cru qu’il y avait autant de zébus que d’habitants sur la Grande Ile. Mais les retomber dans la région de Tsiroanomandidy situé au centre-ouest de Madagascar, la quantité des zébus vendus sont en diminution. Elle est passée de 90 000 têtes par an au début des années 1990 à environ 60 000 têtes ces deux dernières années, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. La baisse est en effet sérieuse. Pour l’ensemble du cheptel, les effectifs sont passés de 20 millions de têtes en 2005 à 9 millions de têtes en 2015. La forte baisse du cheptel est due au trafic de dahalo et au vol de zébu.

Zébus et dahalo

Dans la culture de l’ethnie Bala du sud, un dahalo est quelqu’un qui vole un zébu pour le sacrifier au père d’une future épouse, ou règle un différend entre deux familles. Aujourd’hui, le vol de zébus n’est plus simplement pratiqué de cette manière, mais est devenu un crime à grande échelle qui touche tout le pays.  Les Dahalo (au-delà de son sens originel) sont désormais organisés en bandes organisées, prêtes à tout, même à tuer, pour voler la bête. L’ancien secrétaire général de la gendarmerie, Didier Paza, a estimé qu’entre 2011 et 2016, il y a eu 2 000 attaques contre le bétail. Ce phénomène a poussé de nombreux éleveurs à abandonner des activités qu’ils jugent désormais trop dangereuses.

Riz

Zébu et Riz

Une entrée importante

 La riziculture est au cœur de l’activité économique à Madagascar. Il représente 12% du PIB et fait vivre 2 millions d’habitants. On estime que 60% des terres agricoles sont aujourd’hui utilisées pour la production de riz. Le riz est le plus consommé par les Malgaches. Ils ne peuvent pas vivre sans. C’est un élément essentiel de leur alimentation. Des études estiment que le malgache moyen consomme 11,5 kg de riz par mois. Pour les Malgaches, le riz est considéré comme aliments de bases. À la différence des français pour les pains. En 2016, Madagascar a dû importer 240 000 tonnes de riz d’Inde, du Pakistan ou du Myanmar car la production locale ne pouvait pas répondre aux besoins de la population locale.

Culture traditionnelle (Zébu et Riz)

 L’apparition des chaleurs est souvent étroitement associée à l’apparition des premiers bourgeons sur les pêchers. En agriculture traditionnelle, le respect du cycle végétal n’est pas le seul facteur qui garantit une bonne récolte. Les agriculteurs font souvent appel à ombiasy pour se protéger des menaces climatiques et des attaques de criquets. Chaque saison de plantation du riz commence alors par des rituels, des sacrifices et des mantras à Zanahary (le Dieu Créateur) et razana pour une récolte abondante. Le gardien de l’amulette fait également respecter les règles et les interdictions. S’il y a violation, l’auteur doit indemniser la victime et fournir le sacrifice animal nécessaire à l’expiation. Cependant, certains scientifiques pensent que ces pratiques ont entravé le développement de la riziculture à Madagascar.

Riz sous diverses formes

Les Malgaches mangent du riz à n’importe quels évènements. Et aussi durant les repas de la journée : petit déjeuner, déjeuner et diner.  Pendant le famadihana (connu sous le nom de retournement des morts), on mange du menaka, du riz trempé dans du beurre de zébu bouilli. Si vous entrez dans une maison, l’hôte vous donnera du riz. Il peut être servi avec du riz blanc ou rouge (la plus ancienne variété de riz de Madagascar, connue sous le nom devarie gasy). Avec ou sans accompagnement (laoka). Le riz se mange avec des légumes, de la viande de Zébu ou de la voamaina (graines séchées).