Nosy sainte marie : une promenade dans le cimetière des pirates

De petites baies, des plages blanches et une végétation luxuriante font de Nosy Sainte Marie un véritable paradis tropical, même les pirates des siècles passés. Qui ont décidé de s’installer sur cette île stratégiquement située, le savaient. Assoiffés de butin, ils se sont cachés ici aux XVIIe et XVIIIe siècles, à l’affût des navires marchands en provenance d’Asie.

Départ : au port d’Ambodifotatra, principal centre de l’île.

Entrée : 3000 MGA ou 1 US-$, l’excursion en pirogue est payante (environ 1 € par personne)

Information : à marée haute, vous ne pourrez pas éviter de vous mouiller pour atteindre votre destination, à moins d’utiliser un canoë pour le court trajet.

Il peut paraître surprenant aujourd’hui que Nosy Sainte Marie ait été autrefois une base importante pour les pirates. En réalité, la situation et les conditions de l’île, avec ses terres fertiles et son climat tropical, étaient idéales pour eux : il y avait du poisson, des fruits et des légumes en abondance. De plus, les routes commerciales n’étaient pas loin pour surprendre les navires en partance pour l’Arabie et l’Asie.

Un mélange varié de races L’un des premiers pirates de Sainte-Marie est Adam Baldridge, qui débarque sur l’île en 1691. Dès 1697, on assiste à la première insurrection des habitants contre leur joug. Pour se révolter contre les vols incessants de bétail et de nourriture, ils attendent le départ de Baldridge pour tuer 30 de ses restes. Moins d’un an plus tard, d’autres arrivèrent et, dans les années qui suivirent, quelque 1 500 pirates vécurent sur l’île.

Pirates

Leurs capitaines étaient généralement anglais. Tandis que les bandes étaient composées d’individus issus des milieux les plus divers : Français, Scandinaves et Néerlandais cherchaient ensemble à faire fortune. De nombreux capitaines se succèdent. L’un des plus insaisissables est un certain Thomas White. Sa mort en 1708 marque le début du lent déclin de l’apogée des pirates sur Nosy Sainte Marie. Après l’abandon de l’île par deux autres capitaines, Edward England et Taylor, en 1722. Ce chapitre est définitivement clos.

Mais tous les pirates ne sont pas partis. Beaucoup ont continué à vivre sur place, parce qu’ils avaient entre-temps rencontré une femme locale et/ou n’avaient pas d’autre moyen de subsistance. Ils se sont ainsi intégrés à la société malgache et aujourd’hui encore. Les traits génétiques se lisent sur le visage de certains habitants.

Vers le cimetière des pirates

La visite de l’ancien cimetière des pirates nous conduit de la capitale de l’île, Ambodifotatra, en direction du sud. Le chemin mène le long d’une digue à travers la baie jusqu’à une petite île. Au fond de ce bras de mer, on peut encore trouver les épaves des premiers bateaux de pirates. Une fois que la digue a rejoint la terre ferme, un petit sentier tourne à gauche. Il y a une cabane où l’on paie un droit d’entrée et où un guide local vous attend.

Le chemin continue à travers un groupe de huttes et longe une rivière, avant d’atteindre un groupe de mangroves. À cet endroit, une passerelle mène de l’autre côté (à marée haute, il est difficile de marcher le long de cette passerelle, qui est parfois submergée). Le guide vous proposera d’organiser des canoës pour vous permettre d’atteindre l’autre rive sans vous mouiller. À partir de là, le sentier continue sur la gauche, en légère montée. Une fois sur la colline, vous vous trouverez déjà devant les premières tombes du cimetière. De là, vous aurez une vue magnifique sur la baie et Ambodifotatra.

Vous n’aurez pas à chercher bien loin pour trouver le symbole traditionnel des pirates dans le cimetière, à savoir la tête de mort. Elle est gravée sur l’une des premières pierres tombales. Le guide se fera un plaisir de vous raconter les histoires amusantes des personnes enterrées ici.

Cependant, il ne s’agit pas seulement d’un cimetière de pirates, mais aussi de criminels évadés. De fonctionnaires de l’époque coloniale ou de simples commerçants et marins. De nombreuses tombes encore conservées datent d’une époque (XIXe siècle) où les pirates avaient depuis longtemps cédé la place aux colonisateurs.

L’île paradisiaque de Nosy Nato

La petite île de Nosy Nato (Ile aux Nattes), au large de la pointe sud de Sainte Marie, est un paradis dans le paradis. Pour ceux qui recherchent la tranquillité et la beauté de la nature. Cette île idyllique aux plages de sable blanc et dépourvue de routes est l’endroit idéal. De petits bateaux transportent les touristes sur demande, mais en théorie. La courte étendue de mer qui la sépare de Sainte-Marie peut également être parcourue à la nage. Ces derniers temps, de petits hôtels ont également vu le jour sur Nosy Nato. Ce qui permet de s’offrir plusieurs jours de détente totale. Actuellement, la meilleure structure hôtelière est offerte par Le Maningory. Dans un style rustique fait de bois et de bambou avec des bungalows légèrement en retrait de la plage.

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