Une des façons de le découvrir est de faire une balade en pirogue sur le Manambolo. Le “Far West” de Madagascar est encore difficile à traverser. Le parc national des Tsingy de Bemaraha, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est très attrayant.
Prix : à partir d’environ 50 € par personne/jour
Informations : À l’exploration des baobab et Tsingy – Zamilane Tours
Durée : 3 jours sur le fleuve, environ 7 jours aller-retour.
Manambolo fleuve
Le premier jour, la première nuit
Après avoir rangé dans nos pirogues nos bagages et notre nourriture pour les jours à venir, nous partons à la découverte du fleuve Manambolo, l’un des principaux fleuves de l’ouest de Madagascar. Nos pirogues glissent légèrement sur l’eau, passant devant de petits villages. Les gens vont chercher de l’eau dans la rivière ou viennent se laver. Au fil des heures, les habitations se font plus rares et le paysage change. Les collines sont plus douces et la végétation plus sèche que sur les hauts plateaux. En fin d’après-midi, juste avant le coucher du soleil, nous préparons le campement pour la nuit : comme nous sommes loin des routes touristiques, nous n’avons que la tente ou le ciel étoilé pour passer la nuit. Le lendemain matin, nous reprenons notre voyage sur l’eau et pénétrons plus avant dans la zone occidentale. Dépourvue de routes et de contact avec le monde extérieur.
Gorges calcaires et pinacles
Le troisième jour, nous atteignons le massif du Bemaraha. Les bateaux glissent le long des gorges rocheuses du Manambo et, si nous avons de la chance, nous pouvons reconnaître quelques espèces d’oiseaux ou même des lémuriens depuis le bateau. Après avoir passé la gorge, nous installons un autre campement pour la nuit. Le lendemain matin, après une courte promenade en pirogue, nous arrivons à Bekopaka, d’où nous accédons au parc national des Tsingy de Bemaraha. Après le déjeuner, nous explorerons ce paysage unique. Le parc national conserve d’étranges “pinacles de calcaire” qui semblent surgir du sol, mais qui sont plutôt le résultat de millénaires d’érosion. Des pachypodiums, des euphorbes et des aloès poussent d’un pinacle à l’autre. Les lémuriens y sont aussi chez eux.
Le pays des baobabs
Il est conseillé de prévoir une journée entière pour visiter le parc national, afin d’avoir le temps de se préparer au “retour à la civilisation”. Les quelque 25 premiers kilomètres en direction de Belo-sur-Tsiribihina constituent une piste plutôt aventureuse, mais l’emplacement sur le canal du Mozambique est vraiment pittoresque et invite à une pause rafraîchissante. Belo-sur-Tsiribihina est également le lieu où coule une autre rivière, tout aussi populaire pour les excursions en bateau : la Tsiribihina. Depuis la station côtière, une piste un peu moins accidentée nous conduit à Morondava. Nous continuons à travers un paysage peuplé de majestueux baobabs, puis nous les admirons dans toute leur splendeur en faisant un détour par la célèbre “avenue des baobabs”. À notre arrivée à Morondava, des hôtels un peu plus confortables nous attendent, ainsi que des vols quotidiens pour Antananarivo.
Le fleuve de Manambolo et les préparatifs de voyage
Le Manambolo prend sa source près des hauts plateaux et s’écoule en direction du sud-ouest. Après le parc national des Tsingy de Bemaraha, il se divise et ses deux branches se jettent dans le canal du Mozambique près de Bevoay et de Masoarivo. Pour atteindre le Manambolo depuis Antananarivo, il faut compter un à deux jours de voyage. L’itinéraire terrestre par la route nationale RN1 (en grande partie pavée) jusqu’à Tsiromanomandidy dure environ six heures. On peut gagner du temps en prenant l’avion jusqu’à Tsiromanomandidy et, de là, en continuant sur une piste jusqu’à Ankavandra sur le Manambolo. L’excursion en canoë prend un autre jour. A Ankavandra, nous aurons un hôtel plutôt spartiate d’où partira, le lendemain matin, notre excursion sur le Manambolo.