Antsirabe : La ville D’eau

Antsirabe

À environ 170 km au sud de la capitale se trouve Antsirabe (“beaucoup de sel”). Située à une altitude de 1550 m. Avec ses quelque 240 000 habitants, Antsirabe est la plus grande ville de Madagascar. Pendant les mois d’hiver, il y fait très froid et les températures nocturnes peuvent atteindre zéro. Même en été, les nuits sont fraîches. Antsirabe, bien entourée de quatre volcans inactifs : Famoizankova (2367 m) au nord, I’ltogafeno (2202 m) à l’ouest, I’lbity (2240 m) au sud et Vontovorona (2054 m) à l’est.

La deuxième ville du royaume Merina doit sa fondation aux sources d’eau qui coulent encore de son sol. La reine Ranavalona II découvrit elle aussi ces sources et fit construire un bain spécialement pour qu’elle puisse en profiter elle-même lors de ses séjours dans les lacs volcaniques voisins. Le centre n’est cependant devenu une véritable ville que lorsque des missionnaires norvégiens y ont fondé une mission et une école en 1872. Par la suite, Antsirabe devint un lieu populaire en raison de son climat doux. A tel point que des Français s’y installèrent pour leurs vacances et surnommèrent la ville “le Vichy de Madagascar”.

Aujourd’hui, Antsirabe est un centre économique important . On y trouve les plus grands moulins à grains et la principale brasserie du pays (la bière THB). On y trouve également une grande entreprise textile (Cotona) et plusieurs fermes laitières.

Autour de la ville d’Antsirabe

A l’époque coloniale, lorsque les Européens (principalement les Français) devaient se rendre dans la ville pour quelques jours. Ils partaient en train depuis la capitale. Arrivés à la somptueuse Gare 1. Ils étaient transportés en calèche ou en pousse-pousse le long du beau boulevard menant à l’Hôtel des Thermes. De là, il n’y avait plus qu’à marcher jusqu’aux thermes ou à la cathédrale catholique.

Bien qu’aujourd’hui la ligne de chemin de fer entre la capitale et Antsirabe ne soit plus en service. Et que l’on ne doive pas nécessairement visiter la ville à partir de la gare. 

On peut retracer les rues d’antan et revivre l’ambiance. La façade de la gare, par exemple, offre encore un magnifique modèle d’architecture coloniale. Les villas de la Grande Avenue, en revanche, ont laissé derrière elles la splendeur du passé.

Au milieu de l’avenue se trouve le monument 2 représentant les 18 ethnies de Madagascar et un autre dédié à l’hymne national (“Fahaleovantena”). Au bout de cette avenue se trouve l’Hôtel des Thermes 2, construit en 1897 dans un style colonial. Ce beau bâtiment a lui aussi connu des jours meilleurs, mais le charme qui s’en dégage fait oublier les chambres qui ont besoin d’être rénovées. Au pied de l’hôtel se trouvent les thermes, qui datent également de l’époque coloniale. Dans l’élégant bâtiment, plusieurs chambres sont équipées de baignoires qui permettent à chaque client de se baigner en privé dans ces eaux apaisantes.

Perceptives

antsirabe

Si vous empruntez l’avenue Mal Foch, la rue principale, en direction du sud, vous verrez la cathédrale catholique sur votre gauche. L’édifice en pierre claire présente une façade imposante, ornée de petites tours. Au point le plus élevé se trouve une croix de fer. La disposition architecturale de l’intérieur de l’église rappelle celle d’une basilique : deux rangées de sept colonnes, reliées par des arcs en plein cintre, soutiennent la superstructure. À l’intérieur, on remarque la beauté des fenêtres, dont les doubles vitraux montrent des représentations de scènes bibliques. Derrière la cathédrale se termine la partie de la ville dont l’architecture rappelle l’époque coloniale. Vient ensuite la vieille ville de style malgache, avec ses ruelles étroites, mais aussi le marché 5, très animé, qui invite à la flânerie dans sa myriade de couleurs.

Dans les environs d’Antsirabe se trouvent plusieurs lacs d’origine volcanique. Les deux situés à l’ouest de la ville, le lac Andraikiba et le lac Tritriva, sont les plus faciles à atteindre pour une excursion. Sur la RN 34, après quelques kilomètres, un panneau indique les déviations à prendre pour les atteindre.

Le lac Andraikiba

Déjà fréquenté par les reines Merina et plus tard par les Français, ce lac était très apprécié pour la baignade. Les anciennes cabanes de bain et un plongeoir rappellent encore l’époque coloniale. Les rives du lac Andraikiba sont surtout une destination de week-end et de pique-nique. Aujourd’hui, c’est la principale source d’eau potable de la ville et il n’est plus possible de s’y baigner.

Le lac Tritriva

Dix kilomètres plus loin, le lac volcanique Tritriva se trouve dans un endroit plus pittoresque. Entouré d’une forêt de conifères,et situé à 1880 m d’altitude, au centre d’un cône volcanique. Pour le visiter, il faut s’acquitter du droit d’entrée (5000 MGA/1,40 €). Un guide se fera un plaisir de vous raconter la légende du lac. Elle parle d’un roi qui, grâce à un rêve prémonitoire, s’est échappé à temps de son palais sur la montagne. Après l’éruption volcanique annoncée, le cratère formé s’est rempli d’eau. Cette eau est considérée comme un don du dieu Zanahary et est sacrée, puisque c’est le dieu lui-même qui a averti le roi à l’avance.

Sur la rive opposée, il y a encore quelques années, se trouvaient deux arbres accrochés l’un à l’autre, que malheureusement un cyclone en 2005 les a déraciné et catapultés dans l’eau par . Une légende est également racontée à propos de ces arbres : c’est l’histoire d’un amour impossible. Les deux jeunes amoureux (Ravolahanta et Rabenoro), dont les parents leur avaient absolument interdit de se fréquenter, ne voyant aucun espoir pour leur histoire, décidèrent de se jeter dans le lac. Exactement à l’endroit où ils se sont noyés, deux arbres ont poussé et ont semblé s’enlacer, symbolisant l’amour éternel du couple. Des circuit peut se faire au tour de lac que l’on peut parcourir en une heure.

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