La discrimination des femmes pendant l’époque monarchique
À Madagascar, les femmes constituent une catégorie sociale rationnellement victime de discrimination, car ne jouissant pas des mêmes droits que les hommes dans plusieurs domaines de la vie courante.
Les Reines symboliques
Certes, dans de nombreux royaumes malgaches, les souverains sont des femmes, a l’instar de RANGITA (Reine d’Imerimanjaka au XVe siècles), RAFOHY (reine d’Alasora au XVe siècle), BETIA (Reine du Pays Betsimisaraka, particulièrement connue comme reine de Sainte-Marie de 1750 à 1757), RAVAHINY (Reine de Boina de 1780 à 1812), des quatre dernières reines de l’Imerina en même temps reines de Madagascar, avant la colonisation de 1896 : RANAVALONA I (1828-1861), RASOAHERINA (1863-1868), Ranavalona II (1868-1883) et RANAVALONA III (1885-1895).
Il n’est pas également dépourvu d’intérêt de rappeler, comme l’écrivait Suzy Andrée RAMAMONJISOA, que ≪ Dans la constitution des royaumes malgaches. Le mariage des chefs est une des formes d’échanges pratiques pour renforcer un pouvoir par alliance avec l’extérieur. La femme considérée comme un terme essentiel de ces échanges. Souvent dans la tradition orale considérée comme un apport justifiant la conception que le groupe dominant peut se faire de son pouvoir ≫.
La continuité de la discrimination de la femme après l’indépendance.
À l’époque de l’indépendance, il existe encore des princesses, ne serait-ce qu’a titre symbolique, a la tête de certaines tribus ou clans, telle la princesse SOAZARA, surnommée Boana, d’Analalava chez les Sakalava du Boina, montée au trone avant 1960 jusqu’à nos jours (2014), encore très influente, et honorée par ses sujets.
Mais l’existence de ces femmes souveraines ou jouant effectivement un rôle primordial dans la gouvernance du pays. Dans une société pendant les périodes monarchique, coloniale et depuis l’indépendance. Qui ne devrait pas occulter l’oppression s’abattant sur elles en tant que groupe social, à cause du poids des traditions. Même si en Imerina par exemple, dans la période de 1980. Leur participation dans la vie familiale, professionnelle et au sein des fokontany a beaucoup évolue dans le sens positif vers l’égalité avec les hommes, selon Zaiveline RAMAROSAONA. Toute idée de réconciliation nationale à Madagascar est imparfaite. Si l’intégration des femmes qui constituent plus de la moitié de la population en est exclue.
Dans la vie sociale de tous les jours
Dans quelques régions de la grande île. Il y a encore des femmes qui subissent la discrimination au niveau de scolarité, dans le foyer conjugal, dans la famille. Par exemple, s’il y a des étrangers sont arrivés à la maison à l’improviste alors qu’il n’y a pas assez de nourriture pour tout le monde, c’est la femme qui ne mange pas. Elle donne sa part aux étrangers.
Pour les jeunes écoliers s’il n’y a pas assez de place pour tous les écoliers. Les filles sont exclus de l’école et les places sont donnés aux garçons.
Les femmes ne doivent pas porter plainte contre son mari. Si le dernier n’a pas pu satisfaire sa femme au niveau de l’amour conjugale.
Après un an de mariage, si la femme ne tombe pas enceinte, c’est que la femme est stérile, jamais l’homme.