Le Hira Gasy, l’opéra Malagasy de rue

Hira Gasy est avant tout un spectacle de rue qui peut se dérouler n’importe où (rue, terrain de sport, cour d’église, rizière, etc.) Seulement une espace suffisamment et que la troupe pense que le lieu peut rassembler. Généralement, il devrait y avoir deux troupes se faisant face en cercle au milieu du public. Chacun tour à tour a prononcé un discours d’ouverture, composé des chants philosophiques et exécuté des danses acrobatiques. Le public juge le spectacle en frappant des mains et en lançant des pièces d’argent ! La vraie Hira Gasy n’est désormais plus guère jouée, sauf en milieu rural. Par exemple lors de tournées et d’excursions champêtres dans le pays de l’Imerina. Et dans le cadre d’événements particuliers, en l’occurrence lors de la « Hira Gasy Makotrokotroka » organisée chaque année 10 ans assuré par l’Office Régional du Tourisme d’Antananarivo (ORTANA).

Origine de Hira Gasy

Il faut savoir que Hira Gasy est généralement Merina et donc originaire des Hauts Plateaux. Cet art est censé avoir été créé sous le règne d’Andrianampoinimerina (1789-1810). Après l’unification du royaume d’Imerina en 1803. On raconte qu’après une longue guerre, le roi fit tout son possible pour nourrir et divertir son peuple. Le but initial de Hira Gasy était d’offrir du divertissement et de la détente aux travailleurs sur les chantiers de construction et les rizières.

Processus de performance

La durée d’un spectacle de Hira gasy varie d’une heure de temps jusqu’à Deux heure de temps, en moyen 1h30. Chaque fois que le public est ravi, surpris ou ébloui par la danse ou les paroles. Il applaudit bruyamment et lance parfois des pièces d’argent. Le public forme un cercle, tout comme les animateurs, afin que chacun puisse les entendre chanter librement, sans micro. Lors de l’exécution, ils tournent progressivement dans le sens des aiguilles d’une montre afin que tout le monde puisse les voir de face.

1er Entrée

La première classe est montée sur scène avec des tambours et un tonnerre d’applaudissements. C’est sasitehaka ! Chacun prend sa place : le public forme un cercle, et l’artiste entre au centre. C’est peut-être une femme ou prendre le temps de se maquiller !

Quand tout le monde est prêt, nous commençons la présentation , c’est que le Kabary commence. Le mpikabary commence la cérémonie en retirant son chapeau et en prononçant un discours long et complexe composé de hain-teny (sorte de commentaire exhaustif), de tonon-kalo (poésie) et d’ohabolana (proverbe de la sagesse populaire). Il y a toujours un peu d’humour dans les discours et les chansons, surtout quand il s’agit de la situation politique du pays et du mariage. Enfin, il invite l’orateur suivant sur scène.

Entrée suivant

L’entrée suivante commence par une musique douce jouée par des musiciens de la troupe. Après quelques minutes ils commencent, ils se mettent face à face (homme contre femme) ou se mettent en cercle. Les paroles sont comme un traité, traitant de sujets comme la politique, la société, l’amour, le mariage… Le but est toujours de donner une leçon ou une morale, se terminant parfois par une question à laquelle l’auditeur peut répondre par la pensée ou les mots. Cette étape est le renihira.

Les danseurs reprennent ensuite la performance, les mouvements des mains des filles (latsi-tanana) et les mouvements des pieds des garçons. Ce sont des mouvements de diamanga (arts martiaux traditionnels) qui incluent parfois des acrobaties. C’est Erxi !

Le spectacle se termine par la dernière chanson, anakira, qui est plus courte que la première. Cette partie est également connue sous le nom de vakodrazana et est souvent confondue avec Hira Gasy. En fait, l’un n’est qu’un composant de l’autre !

Les habilles et les instruments de musique

Comme il s’agit d’une occasion sociale, les vêtements sont très chics. Hommes : Longue veste rouge avec un pantalon noir, un lamba (un morceau de tissu, une large écharpe) et un chapeau panama porté sur le haut du corps. Femmes : Jupes longues aux couleurs vives (orange, rouge, vert, violet, bleu, parfois avec des motifs fleuris) avec des lambas ou non sur les épaules.

Concernant les instruments, ce sont la batterie (trompette et tuba), la trompette, la clarinette, la sodina (flûte malgache) et le lokanga (violon malgache). 

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